« This could be heaven or this could be hell »


Samedi 24 juillet 

Exit l’Autriche pour entrer au Liechtenstein et en ressortir… 24h plus tard ! 
Vaduz, la capitale de cette toute petite Principauté, est surplombée par son château médiéval dans lequel réside toujours la famille princière. Avec ses 5 000 habitants, elle n’offre pas grand intérêt, en dehors de sièges administratifs et financiers.
Sans lingots cachés là-bas pour affronter le niveau de vie qui m’attends juste à côté, je continue donc ma route et passe une nouvelle frontière en longeant le Rhin, sans même un panneau ou signe de changement de territoire…
Entrée en Suisse, sixième pays de mon périple, et premier ne faisant pas partie de l’Union Européenne. Retour aux « Francs » !

Sargans est la première ville que je rejoins. Je m’y pose une journée pour préparer mon topo sur l’itinéraire Vert de la Via Alpina, qui me fera traverser une bonne partie du pays, dont 60% est recouvert par les Alpes. 

Départ matinal vers les hauteurs de la ville, depuis lesquelles le soleil tente une timide percée à travers la masse nuageuse… tentative rapidement abandonnée pour laisser place à une brume bruineuse.  
Je ressors avec regret mon poncho et son effet sauna, avec double effet kiss cool ; d’un côté la pluie qui ruisselle à l’extérieur, de l’autre la transpiration qui condense à l’intérieur… 

Montée vers les alpages, mon chemin parsemé de petites maisons typiques et d’exploitations agricoles au-delà desquelles la visibilité sur les montagnes environnantes est quasi inexistante.

Un peu plus loin, je rencontre deux français. L’un n’est là que pour quelques jours, l’autre suit également l’itinéraire Vert. Nous bivouaquons en fin d’après-midi près d’une ferme, les conversations écourtées par la pluie congédiant chacun à l’abri dans sa tente…

Je les quitte tôt le lendemain matin, profitant d’une accalmie avant le retour de pluies orageuses.
J’aurai l’occasion de les recroiser quelques jours plus tard, lors d’une pause dans une petite auberge d’alpage, toujours de chouettes retrouvailles lorsque l’on croise et recroise des randonneurs au long cours. 

Sur le sentier en direction du col, les roches changent à nouveau, plus foncées et plus friables, teintées de gris argentés et de bleus irisés qui s’illuminent sous l’effet de l’eau qui les recouvre. 
Parmi elles, des dizaines de petites salamandres noires ponctuent ma route. En « slow motion » dans la fraicheur matinale, tout comme moi. Attendant l’arrivée des rayons du soleil, tout comme moi.

Ma descente dans la vallée suivante se fait parmi les sapins et les érables, qui se mélangent et cohabitent sur les flancs escarpés des chaines montagneuses alentours.

Les Alpes sont très belles ici aussi, exposant nombre de sommets de 3000 à 4000 mètres et plus. Massives. Imposantes. Presque menaçantes avec leurs reflets noirs quand le temps se couvre. Traversées par de nombreuses chutes d’eau, abondamment alimentées durant ces derniers mois. 

Plus bas, le joli petit village d’Elm ouvre la vue sur ses grandes maisons en bois. Je le traverse au petit matin, savourant la chaleur naissante du soleil dans mon dos après une demi-journée cloitrée dans ma tente, sous la pluie. 

De nouveaux orages étant annoncés dès midi, je reste en vallée pour rejoindre mon étape suivante.
Parfois, c’est agréable pour « reposer » les muscles en minimisant les dénivelés, tout en profitant de traverser les petits villages pour observer les maisons, les jardins, les décorations… et les nombreux animaux domestiques sur mon passage.
Pour l’originalité du jour, j’y verrai même un troupeau de lamas sur un flanc de vallée ! 

Un peu plus loin, c’est au tour d’un groupe de poneys de croiser mon chemin, en liberté et en file indienne, leur pas déterminé semblant les mener vers des herbages un peu plus loin. Certains s’arrêtent à ma hauteur pour une gratouille sur le chanfrein.
Je préfère penser qu’ils sont attirés par mon petit côté « Brigitte Bardot des montagnes » plutôt que par mon odeur potentiellement proche de la leur après ces quelques jours de bivouacs… !

Parfois, mes étapes du soir me sortent un peu de mon quotidien « montagnard », comme dans ce camping-spot de glisse en bord de lac, où il faut attendre 18h pour monter sa tente devant le local des planches!

A Linthal, les conditions pluvieuses m’imposent une journée d’arrêt. Je décide de prendre un train pour aller dormir au bord d’un lac un peu plus au nord, ruminant de ne pas pouvoir marcher aussi régulièrement que je le souhaiterais. 

A peine assise dans mon wagon vide, d’humeur aussi maussade que la météo, un vieux monsieur un peu débraillé (mais surtout un peu déjanté) monte et décide de s’asseoir face à moi, semblant mettre un point d’honneur à me faire la conversation durant tout le trajet… 

Voyant que je ne comprends rien à l’allemand, il me prend pour une américaine du fait de mes réponses succinctes en anglais, et me baragouine tout un tas de sujets dans un mélange anglo-allemand approximatif. Du Wisconsin à l’histoire de la région. De l’alignement des planètes à leurs prévisions annuelles, livre à l’appui. Du paysage « qui-est-plus-joli-de-ce-côté-du-wagon-alors-tu-dois-changer-de-place-pour-mieux-le-voir… ».
Finalement, il me tend trois marrons pour « garder-une-bonne-énergie-dans-tes-jambes-durant-tes-randonnées-à-venir ». Un à mettre dans ma poche gauche, et deux dans ma poche droite, car « il-faut-plus-d’énergie-aux-marrons-de-ce-côté-pour-aller-jusqu’au-cœur » !

Bon, au final, je n’ai ni tout compris, ni tout retenu… Mais, à minima, j’ai eu un bon fou rire intérieur ! Et puis, je repars avec sa carte de visite ; manuscrite, sur papier quadrillé, mais découpée en bonne et due forme 🙂 

Journée de repos près du lac Walenstadt. La vue ne se découvre qu’en fin de journée, une fois le gros des averses évacué.
En contrebas, un voilier, seul, cocotte éphémère glissant sur le lac qui me laisse enfin entrevoir son bleu-gris. Face à moi, une grande chute d’eau se jette au pied d’un hameau. Quelques rapaces tournoient lentement dans les airs, profitant des courants ascendants. Les hirondelles, elles, fusent et rasent le sol avec leurs plongeons répétés. Un chat se fige en position de chasse dans un pré, guettant la sortie des mulots. 

Le lendemain, je reprends mon itinéraire de marche avec une grosse journée de dénivelés, comme quasiment toutes les étapes Suisses, qui oscillent entre 1200 et 1800m de dénivelé positif, avec l’identique en négatif derrière. 
Étant donné l’instabilité du temps, c’est un challenge quotidien de surveiller l’évolution de la météo et de calculer au mieux mes temps de marche pour passer entre les gouttes, et éviter de me retrouver dans un orage en altitude…
Mes journées démarrent souvent aux alentours de 6h30, pour être de retour en vallée ou en lieu abrité en début d’après-midi, les conditions se dégradant majoritairement en deuxième partie de journée. 

Heureusement, les sentiers sont en grande majorité extrêmement bien aménagés, les temps de marche précisés d’un point à un autre, les étapes abritées régulières.
La principale difficulté réside dans l’état des chemins détrempés par les précipitations, parfois vraiment boueux en alpages, ou glissants dans les pierriers, ce qui augmente les risques de chutes, de blessures, ou tout simplement de pataugeage un peu trop prononcé… 

Et puis, nouveau challenge à relever. Passage isolé, traversée périlleuse ? Non, non… je dois prendre une télécabine !
Après ma phobie des ponts (qui, je dois le souligner, s’est nettement améliorée), c’est la deuxième chose vraiment stressante qu’il m’est difficile de réaliser seule. Mais aujourd’hui, mon temps de marche prévu vs le timing d’arrivée des orages ne colle pas, je dois donc trouver le moyen de raccourcir un peu mon étape.

Fort heureusement, alors que je suis là, plantée et confuse devant une toute petite télécabine vintage faite pour deux personnes, sans bureau de paiement car il est au point d’arrivée en altitude, un autre randonneur arrive.
Sosie du chanteur Dave, il parle parfaitement français et allemand et m’accompagne sur ma montée, gérant la communication avec le guichetier tout là-haut. Il ne me chantera pas « Vanina » pour me détendre durant ces quelques minutes, mais au moins le fait de focuser ma concentration sur notre conversation m’évitera une trop grosse montée d’angoisse ! 

Le deuxième challenge de cette journée est au passage d’un col, qui n’est pourtant « qu’à » 2400m. Moi qui voyais la neige comme un vieux souvenir, il y en a encore quelques bons passages par ici. L’un d’eux m’écarte de ma trace et je me retrouve à escalader périlleusement un autre flanc de montagne pour rejoindre mon sentier initial, me mettant bêtement en difficulté.
Leçon retenue pour la prochaine fois… et coup de stress rapidement évacué par la beauté du panorama qui s’ouvre sur la vallée de l’autre côté, ainsi que par la petite course contre la montre quotidienne pour avaler les 1300 mètres de descente avant d’être rattrapée par la pluie.  

Juste le temps d’arriver au camping avant un gros orage de grêle accompagné de belles rafales de vent, qui me prouve une fois de plus la remarquable résistance de ma tente face à ces déchainements ponctuels… 

Ces perturbations sont usantes, et donnent le sentiment lassant de passer plus de temps tapie à l’abri plutôt qu’en haut des montagnes qui, chaque jour, drapent inexorablement leurs courbes dans leurs voiles nuageux. 

Les températures en baissent et l’humidité constante refroidissent le corps, lui imposant de continuer à brûler son énergie même au repos, et créant une sorte de fatigue générale latente. 

En même temps, c’est précisément ce que je suis venue chercher. Me confronter au milieu montagnard sur une longue période, le ressentir bien au-delà de mes courtes expériences estivales précédentes, ou tout paraît idyllique sous le soleil du moment. 
Ici, la véritable maîtrise est entre les mains de Mère Nature. Les Éléments te rappellent qu’ils sont rois. La Montagne dicte sa loi et te remet à ta place de simple passager. 
Tu ne peux pas décider de tout petit Humain… 

Trois jours d’averses continues s’en suivent. A nouveau, ma résilience est mise à l’épreuve. Re-déclenchement du budget « aléa climatique », je me refugie dans un hôtel douillet pour retrouver un peu de douceur. Sécher et mettre au propre mes affaires. Faire sentir bon mes fringues. Racheter des aliments frais. « Luxe, calme et volupté ».

Lundi 2 août

Le créneau météo se lève enfin. Départ dans la fraîcheur matinale, rapidement oubliée avec les 1400 mètres de dénivelés positifs pour cette première partie d’étape. Contente de reprendre ma marche, car aujourd’hui c’est une journée « lacs ». Trois sont prévus sur mon itinéraire !
Dans la forêt, les branches des arbres s’égouttent encore des dernières pluies nocturnes. Le calme est absolu, mis à part quelques timides chants d’oiseaux et quelques écureuils qui sautillent dans les feuilles mortes à la recherche de leur petit déjeuner.
Je dépasse progressivement les cimes des arbres pour me rapprocher de celles des massifs face à moi. 

Premier col à 1800m, et déception devant la découverte du premier lac. Ce qui aurait pu être un joli site d’altitude n’a plus grand chose de naturel, défiguré par les pylônes et les câbles des remontées mécaniques, une route bétonnée allant d’un énorme hôtel à un restaurant, ponctué d’un gros parc à jeux bordé de graviers… pour l’authenticité vous repasserez ! 

Je continue pour passer le deuxième col, le froid ambiant contrastant avec la chaleur dégagée par mon corps. Le temps se voile au fur et à mesure de mon ascension. Habituellement, la vue aux cols, c’est la cerise sur le gâteau… Mais là, avec cette purée de pois, je suis carrément privée de dessert! 

Seul bourdonne à mes oreilles le bruit des remontées mécaniques qui rejoignent le gros restaurant d’altitude que je distingue à peine.
Heureusement, un peu plus loin démarre ma descente vers une nouvelle vallée… et un nouveau lac, celui-ci bien plus authentique. 

Pour finir, mon étape me conduit au bord du troisième et dernier lac, autour duquel j’avais prévu de bivouaquer. Le sol est tellement gorgé d’eau partout qu’après en avoir fait le tour complet, je finis par me résigner à aller dormir au chaud et au sec dans une auberge toute proche.  

Le lendemain matin, seulement 6h30 et 2°C, mais on s’active déjà par ici… 
La traite est finie et les vaches remontent le chemin en direction de leurs alpages. Les étables finissent d’être nettoyées. Les tracteurs transportent les cuves de lait. Les premiers pêcheurs sont déjà en place au bord du lac. 

Je m’active à marcher pour me réchauffer, tout en savourant ce moment paisible et privilégié. La mélodie des sonnailles résonne le long des flancs d’alpages. Tintements plus ou moins lointains, sensation d’un bercement léger à mes oreilles, à l’instar des cliquetis sur les mâts des bateaux amarrés dans les ports, mais en version montagnarde.

Les vaches sont omniprésentes dans toutes les montagnes, belles et pacifiques, semblant profiter elles aussi des panoramas quand je les vois couchées, somnolant devant les sommets enneigés. Images de carte postale. 
Je leur adresse souvent un petit mot quand je les croise de tout près, les remerciant pour les bons fromages que je savoure grâce à elles au quotidien, ou pour le chocolat au lait réconfortant en cas de coup de mou. 

Les passages sur les crêtes sont toujours incroyables, d’autant plus durant ces heures ensoleillées, trop succinctes. Visions vertigineuses à 360°. Flancs à pics. Glaciers qui se fondent dans les nuages, mais que l’on semble presque pouvoir toucher du doigt. Marmottes et marmottons, qui, ce jour-là, alertent leurs troupes de la présence de deux jeunes renards venus chasser sur leur territoire.

En bas, je retrouve avec plaisir François, Via Alpiniste Français déjà rencontré deux fois auparavant. Nous patientons 24h en vallée, attendant le bon créneau météo pour avancer une journée ensemble, avant que nos chemins ne bifurquent à nouveau.

La nuit venue, dans le camping situé au pied de la face Nord de l’immense Eiger, on peut distinguer le petit point lumineux d’un refuge d’alpinisme, sur la crête proche de son sommet. Quelques autres minuscules lumières brillent également, certainement celles d’un groupe d’ascensionnistes partis à son assaut. 

Et puis, réveillée en sursaut, je discerne une petite silhouette qui se dessine en ombre chinoise sur l’auvent de ma tente, ainsi qu’un museau pointu qui se glisse sous la toile… un renard rôde ici toutes les nuits, mais l’histoire ne dira pas s’il a été attiré par mon sac de provisions renfermé dans la tente, ou par l’odeur de mes chaussures restées dehors, qui lui rappellent certainement celle de ses congénères !

L ’étape du jour valait l’attente des rayons du soleil. Remarquable, non seulement parce que le col porte mon nom « Kleine Scheidegg » (traduire « Petite Scheid » 🙂 ), mais surtout car elle passe aux pieds de trois sommets d’alpinisme mythiques : l’Eiger, le Mönch et le Jungfrau. 

Enneigés et entourés de glaciers, ces trois géants contrastent avec le vert des pâturages en contrebas.
Mais ils contrastent aussi avec la véritable mini ville qui s’étend sous nos yeux, au beau milieu du col. Hôtel de luxe. Gros restaurant. Boutique souvenirs. Terrasses et chiliennes…
Mais aussi une gare, dont les trains arrivent depuis les deux vallées alentours. Et en bonus, un train touristique monte via un tunnel de 7kms à plus de 3400 mètres vers le sommet de la Jungfrau, où l’on peut, entre-autres, trouver un palais des glaces, une boutique Lindt ou encore un snow park.
Démesure moderne…

C’est le sentiment globalement contrasté que me donne cette partie de Suisse parcourue. Incontestablement un superbe pays, traversé par une chaine alpine abritant de véritables bijoux, mais autour desquels l’atmosphère authentiquement brute et sauvage semble se faire rare. 

La montagne y est extrêmement « civilisée ». Des hameaux, des habitations, des exploitations sur tous ses flancs. Des hôtels de luxe aux cols les plus touristiques. Des hauteurs en grande majorité atteignables par bus, train, funiculaire ou téléphérique à l’arrivée duquel est affiché en 4×3 une publicité pour la dernière Peugeot 3008…

Accessibilité pour tous et hausse de fréquentation qui posent la question du respect et de la protection de nos espaces naturels, bien souvent mis à mal. La montagne semble être devenue un business plus qu’un sanctuaire à préserver. 


Dimanche 9 aout 

Arrivée dans la paisible petite ville de Lenk.
Depuis quelques jours, mon corps s’est un peu ralenti, décompression inconsciente à l’approche d’une semaine « off » après les efforts soutenus et les conditions climatiques capricieuses des dernières semaines.

Lenk est le point de ralliement familial avec ma mère, mon neveu, l’un de mes frères et son amie, qui arrivent le lendemain pour passer une semaine ensemble en montagne. Chouettes moments de partage avec dépaysement pour les uns, ressourcement pour d’autres !

Au programme ; balades en alpages, dégustations de fromages, visite de grottes, trotti-bike et accrobranche, escapades citadines à Interlaken et à Lausanne avec les cousins locaux… Je découvre par la même occasion un morceau de Suisse Française, moi qui n‘avais jusqu’à présent marché que du côté Allemand.  

Et, pour préparer la relève des aventuriers familiaux, initiation d’ Antoine, mon neveu, au lever de soleil au-dessus des montagnes… ainsi qu’aux troupeaux de chèvres qui déboulent en galopant vers nous pour se rendre à la traite !

La semaine se clôture par la visite d’une chocolaterie, car « qui croque un morceau de chocolat croque un morceau de bonheur ».
Me voilà rassurée, car avec le nombre de Toblerone avalés ces derniers temps, j’ai de quoi être sacrément heureuse 🙂

Lundi 16 aout

La familia reprend la route pour une longue traversée en direction de La Rochelle. De mon côté, je me retrouve au milieu de la cosmopolito-chic ville de Genève, impatiente d’aller me perdre à nouveau dans mes montagnes, mais cette fois en compagnie de Marine, l’une de mes meilleures amies, qui débarque le lendemain à l’aéroport pour quatre jours.

Direction la petite ville Suisse de Saint Maurice au sud-est du lac Léman, où Jonathan et Ioessa, un couple d’amis en road trip en Italie, nous rejoignent en surprise de dernière minute pour des « potes retrouvailles » ! 

Nous passons ces quelques jours tous ensemble, et je finis de les convertir au plaisir de la randonnée en montagne avec deux chouettes itinéraires vers des lacs d’altitude, sous un temps idyllique. En toile de fond, entre autres superbes sommets, le Mont Blanc et les Dents du Midi… 

C’est bon de retrouver des têtes familières! Partager un apéro (ou plus…). Prendre des nouvelles françaises. Se serrer en camion pour partir à l’aventure. Rire à des blagues nulles. Rire de tout et de rien, tout court. 

Puis, Jo et Io reprennent leur route, tandis que Marine et moi profitons d’une dernière journée au bord du lac de Salanfe, avec option auberge, fondue savoyarde et lever de soleil doré sur les montagnes environnantes.

Vendredi 20 aout 

Partage d’un bout de train, d’une salade et de quelques derniers rires avec Marine, puis je bifurque pour reprendre ma route en solo dans un petit village d’où je rattraperai mon itinéraire initial. 

Le rechargement des batteries électroniques, physiques et mentales est au top après ces vacances familiales et amicales. Parée pour la suite de mon itinéraire vers… La France !!  

Plutôt en avance sur mon timing initial que j’avais volontairement prévu « large », cela me laisse un peu de temps pour étudier les pistes de mon itinéraire jusqu’à Monaco, hésitant encore entre Via Alpina rouge, GR5, variantes dans les parcs naturels… ou combo d’un peu tout ça !

Mais, comme le dit si bien notre cher Mike Horn : « Pour se mettre en marche, il suffit d’avoir 5% de réponses à ses questions. Les 95 % restantes viennent le long du chemin. Ceux qui veulent 100% de réponses avant de partir restent sur place. »

Pensées chaleureuses à tous ceux qui me suivent, de près ou de loin 🙂

9 commentaires sur « « This could be heaven or this could be hell » »

  1. Les photos sont une fois encore magnifiques et le reflet des splendides paysages que nous avons pu admirer. Merci de nous avoir offert l’opportunité de nous retrouver ! Merci pour la découverte de ces paysages alpins ! Merci d’avoir pris le temps de nous initier à ton périple ! Profite de chaque jour à venir !!! Milliers de bisous.

  2. Wahou Maud ! Comme d’habitude tu nous fait rêver et nous donne une leçon de courage … À chaque fois que je te lis, je m’émerveille, je ponctue toujours ma lecture par quelques larmes d’émotion 🙂
    Et tes photos sont vraiment magnifiques !
    Bonne continuation à toi, bises

  3. Dimanche 1er Août nous avons traversé la Suisse en voiture pour rejoindre Côme sous une pluie constante et un ciel plombé, impossible de ne pas avoir une pensée pour toi et de t’imaginer dans cette purée de pois.
    Encore merci Maud pour tes récits et tes partages. Bises

  4. Commencer la semaine par lire tes nouveaux réçits est un vrai boost! Tes photos sont toujours aussi splendides!! bises, Stef

  5. Que la nature est belle ! C’est vrai il y a aussi le talent de la photographe et ça compte. De m^me le soleil est un ingrédient qui participe. Encore bravo et merci pour ce reportage. Inévitablement moi j’oublie que cela peut être difficile, je ne garde que la beauté. Bonne continuation sur la fin de l’été et en attendant l’été indien. Bises

  6. les photos ,un régal ,les couleurs du ciel ,toutes les petites et grosses betes ,nature franchement magnifique . Etla visite de la famille je pense que ça fait du bien ,que du bonheur tout ça ;Je te fais de gros bisous bon courage pour la suite . bises tatie christiane

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